Crise de larmes


Ce soir, j'ai assisté à une excellente conférence organisée pas l'AQEA sur l'estime de soi et à un certain moment, j'ai été envahie par l'émotion, mes larmes ont commencé à couler une à une puis, le déluge est arrivé...


J'essayais d'essuyer le tout discrètement. Je ne voulais tellement pas pleurer... Pour l'occasion, j'avais laissé mes pantalons de yoga à la maison et je m'étais même mise un peu de mascara.


Quelle mauvaise idée!


J'ai finalement quitté la salle pour me retrouver aux toilettes, la gorge serrée, le coeur gros, pleine de peine et de tristesse...


Mon sac et mon manteau étant dans la salle, j'ai bien dû reprendre sur moi. Alors, j'ai essayé de me clamer, de respirer et de reprendre contrôle de mes émotions.


Je suis toute surprise de cette réaction. Je réalise que moi-même je manque de confiance et d'estime en moi et que le chemin scolaire que commencera bientôt pour fillette comportera de grands défis, tant du côté académique que sur le plan des habiletés sociales.


J'aimerais tellement offrir à ma cocotte une vie des plus normales, pleine de bonheur, de joie et d'amour. Douce, tendre et facile.

Pourtant, les défis s'annoncent grands.
Pour elle et pour moi, qui l'accompagne...


***


Je suis finalement retournée dans la salle, les yeux un peu noircis et le souffle court, en prenant un moment d'arrêt devant la porte fermée.


J'ai hésité avant d'entrer.


Puis, je me suis encouragée en me disant que cette porte que j'ouvrais était des plus symboliques.


Un premier pas.


Un premier défi.

Commentaires

  1. Tu sais Mamanbooh, l'estime de l'enfant se construit avec les outils qu'on lui donne en tant que parent. Il est certain qu'on ne peut le protéger contre la cruauté de cette société de performance et dans laquelle la différence est tellement mal accepté par les pairs. Laisse moi te raconter... Un après-midi de janvier dernier, Luka est revenu de l'école complètement épuisé. Il m'a dit tout bonnement être tellement tanné des multiples consignes auxquelles il devaient répondre toute la journée. Lorsque je lui ai répondu "Pauvre toi, des consignes, tu en auras toute ta vie", il m'a répondu: "D'abord maman, j'ai très hâte de mourir !" ... J'ai fondu en larmes et en me voyant pleurer, mon grand a pleuré comme je ne l'avais jamais vu pleurer. On aurait dit que la tristesse, la douleur étaient tellement profondes. Je l'ai pris dans mes bras et je l'ai serré si fort que j'ai eu peur de lui faire mal un instant. ... Mais à ce moment là, j'ai réalisé que mon fils avait besoin d'un coffre à outils bien rempli et que j'allais lui permettre d'acquérir tout ce dont il avait besoin simplement en acceptant sa différence. J'ai commencé à faire mon deuil dès lors de l'enfant "parfait"...

    La rentrée scolaire est une étape qui sera sûrement remplie d'obstacles. Mais comme tu connais déjà les besoins de ton enfant, tu pourras l'accompagner et surtout, présenter la dyspraxie au milieu scolaire qu'elle fréquentera. Je n'ai pas eu cette chance dès le départ et cela a contribué à la faible estime de soi de Luka. Mais je suis certaine que si son enseignante avait su avant, ça aurait TOUT changé.

    Je m'excuse de la longueur de ce message... Je pourrais en parler encore longuement...

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  2. Merci...
    Ce blog me fait du bien et surtout, il m'aura mis en contact avec une autre maman qui comprend mes mots/maux.
    Tes commentaires, peu importe la longueur, sont toujours très appréciés.
    Merci encore...

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  3. Chère Mamanbooh,

    Prenez les bouchées une à une...

    Notre estime de soi, on la construit toute notre vie. Il est normal que vous ne soyez pas encore remplie de certitude et d'assurance.

    Pour trouver et donner le bonheur, ne vivez pas l'handicap de votre fille à sa place. C'est son défi; ne faites que l'accompagner.

    La dyspraxie n'est pas une entrave au bonheur. C'est la manière dont on la vit qui peut nous rendre malheureux.

    Ayez des exigeances réalistes. Ne visez pas la normalité. Acceptez la marginalité et faites vous un petit cocon tout chaud, en famille.

    Dédramatisez, banalisez... votre enfant sentira moins de pression... Il peut aller à l'école plus longtemps... On trouve normal que des universitaires aillent à l'école jusqu'à 30 ans... Pourquoi ne pas trouver normal d'y aller jusqu'à 20 pour finir son secondaire ? Mais tout en douceur...

    Vous verrez... le bonheur est ailleurs que dans la normalité...!

    Signé : Une autre blogueuse...

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