S'inspirer de la garde partagée pour la survie des familles nucléaires


Depuis quelques mois, je me questionne, je m'interroge, j'observe, je lis et je constate. Ce que plusieurs d'entre nous avons besoin ou même parfois nous envions, c'est la notion de garde partagée et la liberté qui s'y rattache lors des journées en solo. Je ne suis pas la première qui en parle non plus, Marcia Pilote dans ses tomes de La vie comme je l'aime aborde aussi le sujet.

S'inspirer de la garde partagée pour la survie des familles nucléaires
Un bien long titre, une encore plus longue réflexion
Des journées où oui, on peut s'ennuyer de nos cocos, mais aussi, des journées qu'on peut organiser à notre goût, même avec de nombreuses responsabilités. Des journées qu'on peut travailler tard sans avoir peur d'arriver au service de garde après 18h00, des journées où rien ne traîne sauf nos propres choses, des journées où l'on attend après personne d'autre que nous-même.

Des journées calmes ou au contraire, très chargées de tout ce qu'on ne peut pas faire quand on est sur le mode "maman qui tient le fort". Des journées où l'on va à des r.v., des réunions et même des 5@7 sans avoir à jongler avec l'horaire de 4 personnes et surtout, sans culpabilité ni attente. Des journées pleine de liberté.
Naturellement, ces journées en solo impliquent aussi des journées où l'on est parent à 100% , qu'on assume seule (ici, le féminin l'emporte, désolée!) les routines du matins, les lunchs, les devoirs, les soupers et les routines du soir. Il y a aussi les soucis financiers, l'organisation familiale, la solitude, le manque d'affection, la peine et les deuils à vivre. Pourtant, je constate que les personnes séparées de mon entourage semblent avoir plus d'avantages que de désavantages.

Je me rappelle qu'en grande période d'épuisement et de découragement, je fantasmais sur un 1 et 1/2 dans un sous-sol où je me retrouverais toute seule quelques heures par semaine. Pourtant, pour plusieurs couples qui s'aiment encore et qui sont prêts à faire des efforts pour continuer d'être une famille, se séparer n'est pas la solution. Pourquoi alors autant de mamans ont les yeux qui brillent quand j'évoque ce refuge, ce répit, cette pause, cette garde partagée? Pourquoi n'osons-nous pas sortir un soir par semaine pour suivre tel cours, telle conférence ou même être membre d'un CE? Pourquoi sommes-nous si nombreuses à faire notre horaire en fonction de notre douce moitié qui, elle (heu!?! Lui) travaille tard, fait du temps supplémentaire, à des congrès ou des réunions à l'extérieur?

Devons-nous absolument être en famille à tous les moments ou pouvons-nous nous partager les responsabilités selon nos intérêts et les besoins des enfants. Devons-nous toujours visiter nos familles et amis en duo? Pourquoi ne pas partir parfois en mode mono, avec les enfants, pour permettre à l'autre de se ressourcer, de terminer un projet qui lui tient à coeur, etc... Quel héritage souhaitons-nous laisser à nos enfants? Des parents qui ont tout mis de côté pour eux, des parents qui étaient toujours à la course, impatients et fatigués. Ou des parents heureux, disponibles et bien dans leurs corps et leurs têtes? Des parents qui regardent dans la même directions?

Alors, qu'est-ce qu'on attend pour mieux s'organiser?
Pour voir les choses autrement?
Pour se partager les tâches et s'offrir des moments
en solo quelques fois par semaine?
Dites-moi!



N.B. J'aime mes enfants, mon chum et ma vie de maman. N'en doutez point. Naturellement, ici, je ne parle pas d'aller voir "ailleurs" comme dans tromper nos conjoints, mais juste de voir les choses autrement, en mieux.

Mon inspiration: Dimanche dernier, alors que nous faisions notre dernier atelier d'une escapade d'un week-end, les participantes ont commencé à parler et à anticiper leur retour à la maison. Certaines recevaient des textos ou des appels de papas fatigués ou découragés qui ne souhaitaient qu'une chose, le retour de la maman au bercail... La culpabilité commençait à poindre, l'approche du retour chassant même la magie du moment. La conversation était dès plus intéressante, particulière pour une d'entre nous qui nous partagea que pour elle, il n'y avait aucune pression. Les enfants étaient chez leur père et elle les retrouverait le lendemain soir.

Commentaires

  1. Je suis désolée mais pour parler ainsi de la garde partagée il ne faut pas connaitre ce que cela est... Tu fais référence uniquement à cesser de se sentir coupable et cela n'a rien a voir avec la garde partagée... Pour tout l'or du monde j'aurais ma fille, pas toujours, rarement, facile à temps plein plutôt que de devoir concilier cette foutu garde partagée. Plutôt que de manquer cette partie de vie de Fillette si chère à mon coeur. Lorsque j'ai choisi d'avoir cette enfant, je n'ai aucunement choisi de ne pas la voir une semaine sur deux. J'essaie de m'y faire mais même après 3 ans, je n'y arrive pas. Oui certains hommes doivent apprendre a prendre plus de place et certaines femmes à en laisser plus... mais SVP n'élogez pas la garde partagée... J'ai le meilleur co-papa au monde et malgré cela, je trouve la garde partagée vraiment difficile... J'ai la garde complète de Fiston et je peux jurer sur sa tête que c'est le mode de garde que j'aime le plus au monde...

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    1. En fait, je n'en fais pas l'éloge, je réalise qu'on contraire, on devrait s'en inspirer que plutôt que d'y arriver. Je suis contente pour vous si vous avez trouvé une bonne façon pour vous de vivre cela.

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  2. Ton billet me parle beaucoup car je suis en train de "revoir" ma routine et la gestion de mon temps. Je suis éreintée de toujours devoir courir et je cherche à ralentir mon rythme de vie. J'ai emprunté un livre à la bibliothèque que j'aime beaucoup: The Power of slow de Christine Louise Hohlbaum. C'est très bien écrit, elle donne des preuves à ce qu'elle raconte et les exercices font réfléchir sur ce que nous désirons vraiment et comment se débarrasser de nos boulets. Ça rejoint un peu la méthode pomodoro par bouts, mais ça va beaucoup plus loin.

    Bon moment à toi aujourd'hui, demain et pour tous les autres jours qui viendront.

    Marie-Claude xox

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  3. En te lisant ma belle Julie je me rend compte que le jardin du voisin est toujours plus vert que le notre :) Quand je voyage ou que je savoure seule mon café dans un starBuck, je regarde les gens et des fois même je les envie, elle est belle cette famille, ils ont un petit gars et une petite fille.Les chanceux ! Ou Ils font tellement un beau couple, ils respirent de bonheur. Ou encore quelle chance un souper en famille pour mon amie...Moi ma famille est en Europe...En fait avec le temps je me suis aperçue qu'elle trouvait ça lourd dans ses fins de semaines!
    Ce que l'on voit c'est ce que les gens laissent paraître c'est superficiel. Si tu savais combien je me force a sourire quand je vais mal! Je dois paraître resplendissante aux yeux des autres et pourtant...
    Nous ne savons rien des autres juste ce qu'ils s'arrangent pour montrer, et bien entendu c'est toujours très bien enveloppe pour que ça paraisse mieux !
    Jamais au grand jamais je ne voudrais échanger ma vie, mon chum ou encore mes enfants...Ni Ni meme vivre une garde partagee !Pourtant des fois c'est pas facile. Mais je suis patiente je sais que c'est la vie et comme la météo il y a des journées, grises, d'autres pluvieuses mais aussi des journée ensoleillées !
    En couple, nous nous efforçons de pouvoir avoir du temps pour nous, que ce soit moi pour voir mes copines, pour courir, lui pour aller avec ses chums de gars ou a la pêche. Mais il y a aussi nous car c'est très important d'avoir du temps tous en famille mais aussi en couple sans les enfants.
    Il n'y a aucun compte, rien de formel, on fait appel a notre jugement pour ne pas laisser primer le "Je".
    Mais je pense que ensemble on grandira et nous mettrons toutes les chances de notre cote pour fêter nos 50 ans de mariage, un jour, avec nos petits enfants. :)

    Allez ma belle Julie, si tu savais comme tes lectrices t'admirent. juste pour ça tu peux être fière et profiter du moment présent, de ta condition, de tes petits extras et de tes petits bonheurs.
    Ne cherche pas a prendre la place d'une autre... Tu es tellement formidable comme ça !

    Je t'envoie de gros câlins !

    XXX

    Karo

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  4. Je crois que je comprends ta vision des choses.

    Tu t'inspires d'un sujet, la garde partagée (sujet difficile!), pour proposer une organisation de l'horaire familiale différente, afin que chaque membre de la famille (les parents surtout!) puisse profiter de temps en solo pour faire des choses qui ne se font qu'en solo!

    Et pour ça, je suis en accord avec toi. Ça me fait bizarre de lire ce billet alors qu'en ce moment je profite d'un week-end où les enfants sont chez les grands-parents et où mon chum est chez son frère pour être seule et faire des activités juste pour moi que je reporte trop souvent. Et mon dieu que ça me fait un bien énorme!

    Oui je m'ennuie des enfants, beaucoup même, mais je profite de ces moments pour être plus "présente" lorsqu'ils seront là, pour faire des activités de famille, etc. Bref avoir de l'énergie nouvelle :-)

    Si tu savais comment tes mots me parlent aujourd'hui et je vais profiter de ces heures pour être une conjointe, femme et maman heureuse et équilibrée!

    xxx

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  5. Rare sont les hommes qui se poseraient cette question car eux lorsqu'ils décrochent, ils décrochent. Et si le papa part pour 3 jours, croyez-vous qu'il se demande si tout va bien à la maison ? Certains oui mais ils sont vraiment vraiment très rares... Le problème n'est pas le type de garde mais plutôt le type de femmes que nous sommes. Je trouve que Karocreation a tellement raison,le gazon est plus vert chez le voisin. J'aimerais tellement pouvoir partir un week-end, entre fille et ne pas me demander qui va s'occuper de mon fils ou de ma fille si c'est ma fin de semaine de garde...simplement savoir qu'ils seront bien avec papa dans leur maison... et de toute façon si c'est ma fin de semaine de garde, je ne crois pas que j'irais... parce que sinon, la prochaine fin de semaine avec eux serait dans 2 semaines...Parfois, je rêve d'une famille unie, de parents unis qui s'aiment et qui apprennent à être parents ensemble, des parents d'enfants qui apprennent à être tout simplement dans une famille unie...Je vis dans deux maisons... je vous jure que cela n'a rien de comique... de vraiment plaisant... Je comprends alors tellement les enfants de ne pas aimer changer de maison... D'autant plus que moi je décide quand je vais où et pourquoi...eux non !!!

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  6. On ne choisit pas de s'inquiéter de nos enfants. On se le fait imposer!

    Je suis partie 4 jours pour un congrés et je ne me suis pratiquement pas ennuyée... ben je me sentais coupable de l'avouer face aux autres mamans qui elles se mourraient d'ennui.

    On se fait juger si on ne s'ennuie pas assez, si on ne s'inquiète pas assez, etc.

    Je suis comme toi, la séparation me fait de l'oeil quand je pense à tous ces moments de paix. Je ne baserais pas ma décision sur ces simples avantages, mais ça m'encouragerait d'y penser.

    Et puis je veux bien laisser du temps à l'autre... j'en ai jamais en retour alors à quoi bon? :P

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