Coup de poing au coeur ou quand les souvenirs nous rattrapent.

Bientôt, ma grosse journée va se terminer. Elle fut pleine et belle, jusqu'à un certain moment. J'avais une activité spéciale à Montréal et sans le réaliser vraiment, je me suis retrouvée stationnée sous le Centre Eaton.

Après avoir pris l'ascenseur, j'ai dû traverser ce dernier pour me rendre ou j'allais et là, sans que je ne le voie venir, j'ai reçu un gros coup, de ceux qui nous coupent le souffle et nous laissent OK: bang!

Pourtant, je ne me suis pas arrêtée, j'avais un rv et je ne voulais pas être en retard, mais plus que la soirée avançait et plus je me sentais mal... J'ai même décidé de revenir assez tôt alors que j'aurais certainement pu aller manger avec mon amie.


Photo prise il y a 10 ans, alors enceinte de ma fille, chez mon frère, avec mon père.


Je l'ai quittée et déjà, mes yeux ne retenaient plus leurs larmes, quand à un moment, j'ai tourné un coin et que je me suis rendue compte que j'étais devant un commerce où je retrouvais mon père chaque semaine, le mercredi, pour dîner avec lui pendant toutes mes années d'université, je me suis mise à pleurer.

Ça fait deux heures et ça coule encore. Je suis rentrée chez moi et je faisais peur, mon maquillage avait coulé et en m'essuyant, j'en ai mis partout. Mon chum m'a accueillie, surpris de me voir arriver plus tôt.

Je suis montée à ma chambre, j'avais juste le goût d'être, de pleurer et d'écrire. Pas pour un contrat, une pige ou vous parler d'une trouvaille, non! Juste écrire comme me délaisser du trop-plein.

*****

Faut croire que ce ne fut pas assez, je me suis relevée un peu dans le même état, et je ne sais pas pour vous, mais une maman, ça n'a pas vraiment le temps d'avoir le cafard, de prendre une pause, d'être déprimée.

Même en ayant exprimé comment je me sentais, on m'a écoutée un moment, puis rapidement, on a eu besoin de moi. Je vais devoir ravaler ma peine et trouver un moment où je serai toute seule pour pleurer.

Toute seule.

C'est un peu ça qui me fait mal, de me sentir si seule*, encore, dans cette histoire.  De me sentir si fragile face à ce nouveau coup de poing au coeur ou quand les souvenirs nous rattrapent en courant et nous passent sur le corps sans faire attention aux dégâts qu'ils peuvent faire.

Je me demande ça peut durer combien de temps que 
cette petite crise passagère ?

Vous le savez, vous?
Qu'est-ce qui vous fait du bien dans ce temps-là?

*Pourtant, j'ai aussi eu une super belle journée, je suis bien entourée, j'ai des bonnes amies, mais deux événements avec mes enfants m'ont aussi laissée pantoise, disons, qu'hier, c'était pas facile d'être la fille de, la mère de, la femme de, etc.

Commentaires

  1. Un gros calin ce matin d'une lectrice virtuelle! Je suis certaine qu'on se plusieurs à penser à toi... Et dans mon cas, quand quelque chose comme cela m'arrive et bien pas le choix, je dois aller jusqu'au bout et pleurer, pleurer, pleurer... Me plonger à fond dans les souvenirs, pleurer encore et ensuite je suis ok pour passer à d'autre chose, continuer ma petite vie. Alors une bonne pensée pour toi ce matin!

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  2. Je ne suis pas faite ainsi. Mais même si je ne comprends pas tes chagrins soudains, je compatis. Moi, tout ce qui me rappelle les moments passés avec mon défunt père ou mes autres morts, ça me décroche au pire un soupir nostalgique. Sinon, je dois avoir le sourire fendu jusqu'aux oreilles tellement mes souvenirs étaient juste heureux avec lui/eux.

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  3. Même si ça fait un an que ton papa est "parti", je crois que c'est normal que ton deuil ne soit pas tout à fait terminé. Donne-toi le droit de pleurer autant qu'il le faut! Grosses bises. xx

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