VEUX parler au GRAND CHEF !

Des fois, dans la vie, tu te rends compte qu'il faut vraiment parler aux bonnes personnes... Moi qui ne croyait pas vraiment à la hiérarchie, j'ai eu une preuve que pour faire avancer les choses, il faut souvent parler à la personne en haut de l'échelle. Voici ma petite histoire toute simple:

L'automne dernier, le centre de réadaptation (volet déficience physique) de ma fille a déménagé dans de nouveaux locaux en principe mieux adaptés. Fillette y a deux à trois thérapies par semaine avec différents spécialistes: orthophoniste, ergothérapeute, physiothérapeute, etc... Seule ou en groupe, avec d'autres enfants d'âge préscolaire. Ils ont tous un handicap physique qui affecte la sphère moteur de leur développement.
Les nouvelles toilettes sont spacieuses, propres et équipées pour accueillir un adulte en chaise roulante ou des bébés aux couches. Mais pour Fillette, rien. Elle est donc incapable d'ouvrir l'eau, de prendre du savon ou de s'essuyer! Le lavabo, les distributeurs de savon et de papier sont trop hauts...
Pourtant, un petit banc comme il en existe déjà dans plusieurs salles réglerait facilement le problème! Quand je me rends compte que le centre de réadaptation n'est pas adapté et que nous allons aux toilettes avant et après les rencontres, je me dis que c'est, de un, RIDICULE et de deux, certainement un oubli.
Je passe par dessus ma peur d'être étiquetée comme une maman chialeuse (bien oui, j'ai ce genre de bibittes...) et lors d'un appel de confirmation de r.v., j'en glisse un mot à la secrétaire. Un mois après, lors d'une rencontre avec tous les intervenants pour un plan d'intervention, je prends encore la parole, mais rien à faire, deux mois plus tard, toujours rien!
Il y a environ 3 semaines, je croise le grand chef pour une petite question technique et il en profite pour me demander si je suis satisfaite des services reçus.... Alors là, il ne devait pas se douter que j'en avais tant à dire!!! Rassurez-vous, je suis très satisfaite en général et mon enfant reçoit enfin les services auxquels elle a droit en raison de ses nombreux handicaps. Mais, je lui rappelle le détail concernant les toilettes qui ne sont pas encore adaptées pour une bonne partie de la clientèle, je lui propose même d'aller moi-même faire les achats.
Devinez-quoi? L'après-midi même, deux petits bancs furent achetés et installés sous le lavabo pour stimuler l'autonomie des petits et offrir une pause aux dos des parents.


Merci GRAND CHEF!

Maintenant, si on parlait du distributeur de savon avec sa minuscule pompe qu'une personne ayant une problématique de dextérité fine est incapable d'enfoncer?

Commentaires

  1. Tu as tellement raison... Suffit de parler à LA bonne personne... Mais ouf ! C'est tellement dommage que les autres personnes à qui on s'adresse ne se sentent pas concernées ou ne nous prennent pas au sérieux !
    Bravo !

    RépondreSupprimer
  2. Oui, souvent il faut la bonne personne. Une autre illustration:

    Au secondaire, ma soeur et moi avons fréquenté des écoles différentes. Une année ma soeur s'était fait élire au sein du conseil étudiant. Une de ses premières actions avait été de demander que soient installées dans les toilettes des filles des petites poubelles à serviettes sanitaires dans chaque cabine, comme dans les centres d'achats. RÉponse du directeur, un homme: "euh... je pensais qu'il y en avait!" et l'action fut prise rapidement... le directeur n'était évidemment jamais entré dans les toilettes des filles! Pourtant d'autres hommes, les concierges, y allaient supposément tous les jours...

    RépondreSupprimer
  3. Ceci dit, c'est pareil dans tous les restaurants familiaux: il y a tout pour les bébés et les fauteuils roulants, mais pour un bambin de 3 ans qui est propre, la toilette est trop haute et trop grosse, les lavabos trop hauts...

    RépondreSupprimer
  4. Tu as eu raison de t'affirmer ma belle.
    Et c'est vrai que parler aux "hauts placés" fait toujours + bouger les choses...
    Me souviens lorsque, profitant du fait que les impôts avaient perdu mes rapport, mon ex avait demandé et encaissé presque un an d'allocations familiales alors que les enfants vivaient à temps plein avec moi.
    Un appel à ma députée pour le fédéral et en un mois, tout l'argent me revenait.
    Au provincial, ça niaisait.
    Un courriel au ministre des finances, un au premier ministre et finalement, le fait de dire au fonctionnaire au téléphone que j'allais contacter le protecteur du citoyen et l'argent apparaissait dans mon compte... 1 h plus tard...
    Faut se donner le droit de frapper aux bonnes portes et de tenir notre bout jusqu'à ce qu'on obtienne des résultats.
    Et là, tu as aidé ta fille, mais plusieurs autres aussi! Chapeau!

    RépondreSupprimer
  5. Bravo d'avoir tenu ton bout! C'est tellement vrai et dommage qu'il faut parler aux hauts placés pour faire bouger les choses... Je l'ai expérimenté aussi malheureusement et ça me déçoit toujours de savoir que ceux qui ne "chialent" pas ou pas à la bonne personne ne reçoivent pas ce à quoi ils ont droits...

    RépondreSupprimer
  6. Ouf! Je l'ai fait... Je doutais même de mettre sur mon blog cette histoire!

    Merci pour vos commentaires encourageants (ou décourageant quand on pense au système?)! Je pense que je vais y prendre goût, comme si faire respecter certaines consignes ou idées me donnait à moi-même plus de respect envers ma personne...

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Ça me fait toujours plaisir de vous lire, ne vous gênez pas!
Merci. :-)

Posts les plus consultés de ce blog

La feuille ou la tablette?

J'ai mal à ma mère

Habiletés sociales: 15 jeux ou outils pour aider!