Merci vendredi, merci les "hot-dog"...

Avertissement: je ne veux blesser personne par mes propos et je ne crois pas qu'il existe de sous métier... C'est seulement une autre façon de dire: "je suis née pour un petit pain". Merci...
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Depuis que je suis jeune, j'entends cette phrase dans ma tête: "juste assez bonne pour vendre des hot-dog! Elle revient souvent lors de périodes plus difficiles, quand je manque de confiance, que je doute, que je me questionne, que je sens l'échec, le désespoir ou que je vis de l'anxiété d'anticipation. Ça vous dit quelques choses?
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"Juste assez bonne pour vendre des Hot-dog!"
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J'ai déplacé des montagnes, récolté des bourses, gagné des concours et étudié longtemps pour faire mentir cette phrase. Probablement aussi pour obtenir une reconnaissance, de l'amour et de l'attention (oui, je suis en thérapie...).
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"Juste assez bonne pour vendre des hot-dog!"
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J'ai fait plein de choses sans vraiment les choisir, j'ai gaspillé mon énergie, mes idées, ma passion, ma santé juste pour avancer (mais où?) et me prouver.
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"Juste assez bonne pour vendre des hot-dogs!"
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Je me suis éparpillée dans beaucoup trop de choses, de projets, de relations, d'engagements sans jamais vraiment comprendre pourquoi, ayant terriblement de la difficulté à faire des choix et surtout une incapacité maladive à dire NON!!!
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"Juste assez bonne pour vendre des hot-dog!"
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Cette semaine, j'avais une première rencontre avec un orienteur et honnêtement, j'avais la chienne même si je savais que cela ne pouvait qu'être une belle expérience, c'était plus fort que moi. Avant mon rendez-vous, j'ai eu l'occasion de parler avec ma mère et pendant la conversation, je lui ai confié mes craintes, dont celle que l'orienteur me dise que j'étais "juste assez bonne pour vendre des hot-dog!" Ma mère m'a répondue: " bien voyons donc, c'est moi qui te disais ça quand tu étais jeune! Je suis certaine que ça va bien aller! Et moi, du tac au tac, sans trop réfléchir: "tu as dû me le dire pas mal trop souvent, pcq c'est ça qui m'habite..."
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Ho lala lala!!! Je venais de mettre le doigt sur quelque chose de gros... Quelques mois de thérapie de moins pour moi et un profond désir de ne pas transmettre (sans mauvaise volonté, j'en suis convaincue maman) de peur ou de sentiment d'insatisfaction qui poussent à des comportements compulsifs et malsains.
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Pour fêter ça et parce que c'est vendredi, j'ai mangé un hot-dog!
Oui! Oui! Et il était pas mal bon, préparé avec soin,
mangé en bonne compagnie.
Merci vendredi!

Commentaires

  1. Je tiens sincèrement à te féliciter. Ce n'est pas tous les gens qui ont le courage de s'arrêter et de regarder vers soi. Le travail sur soi fait parfois mal. Mais c'est tellement le plus beau cadeau que quelqu'un puisse se donner!!! Et à ses enfants aussi! C'est tellement vrai que des simples phrases sont intégrées par les enfants d'une certaine façon et peut conditionner leur façon de voir la vie, leur façon de se voir. Ça agit sur le comportement même si c'est biaisé. Je te comprends tellement quand tu parles d'éparpillement. Se prouver des choses. Probablement par manque de confiance et besoin de reconnaissance, etc. Pourquoi pas simplement arrêter et être bien? non...nous il faut réussir, avancer, courir après quelque chose, se prouver à soi et aux autres qu.on est intéressant, bon, etc...Mais heureusement, je t'encourage car ça s'arrange avec le travail sur soi!! :) Un moment donné, tu atteins un "état" de bien-être et tu as l'impression que tes choix sont vraiment pour toi. Tu n'as plus à chercher et prouver je ne sais pas quoi. La petite force vient de ton intérieur à toi et tu sais que tu es à la bonne place et tu ne ressens plus ce besoin de toujours te prouver quelque chose!! Félicitations encore!

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  2. Chère Mamancoach, merci!

    Tu portes bien ton nom! Tu as bien résumé mon expérience et j'ai confiance que oui, ça ira de mieux en mieux.

    Quelques fois, je sens vraiment que je suis au bon moment, au bon endroit et ça, c'est tellement bon comme feeling!

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  3. C'est fou comme des petites phrases, parfois toutes faites, souvent dites sans réfléchir, peuvent nous marquer quand elles viennent de nos parents...

    J'ai mis un signet sur ce billet dans mon agrégateur de flux. Parfois, mon chum dit des niaiseries à mon fils et je lui dis qu'il n'a pas le droit, qu'il est son père. Mon chum ne semble pas réaliser à quel point ça peut avoir de l'impact *juste parce que ça vient de lui* (mettre des italiques!). Pourtant, avec le temps, je sais que lui aussi est marqué par certains agissements de ses parents quand il était petit... En tout cas, je lui donnerai peut-être ton billet un jour pour lui montrer que c'est important de ne pas dire n'importe quoi à nos enfants!

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  4. Je me souviens de certaines petites phrases entendues dans mon enfance mais aucune ne me touche plus. Je me dis que je suis grand, que les mots d'autrefois se sont envolés et que mes actions n'ont rien à voir avec...
    Quoi qu'il en soit, c'était courageux et efficace de votre part de l'exprimer à haute voix !

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  5. Je crois que nous sommes plusieurs à combattre ou à avoir combattu ce genre de phrases...

    Moi, sans qu'on me le nomme vraiment, j'ai vécu dans une ambiance "on est né pour un p'tit pain" contre laquelle je me suis toujours battue. Et j'en ai eu des hauts et des bas avec mon parcours de "rebelle" ;)

    Et je me suis laissé marquer trop longtemps par des phrases oubliées par ma mère mais qui moi, m'avaient marquée. Comme "Je n'ai pas hâte que tu sois mère, pauvres enfants" ou "Tu n'as jamais rien fait pour qu'on soit fiers de toi".

    Je te dis bravo d'avoir nommé la chose à ta mère!

    Et avec l'orienteur, ça s'est bien passé?
    Moi, niveau professionnel, une rencontre du genre m'a permis de débloquer bien des choses, il y a quelques années. La confiance de cette dame me supporte encore parfois! Même si elle l'ignore!
    Encore bravo à toi pour tout ce que tu entreprends!

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  6. C'est vrai que ce genre de phrases tue...
    C'est fou comment nos craintes et conceptions d'enfance nous affecte...
    Ce besoin d'accomplir pour prouver quelque chose, je le comprends très bien... Tu me diras comment faire pour s'en débarrasser, si tu as l'occasion... :)

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  7. @ Lucie; C'est quoi un " agrégateur de flux"? (je suis nunuche, c'est même surprenant que j'arrive à "bloguer"...)

    Je suis touchée que tu gardes mon billet. Nos blessures d'enfance nous marquent parfois plus que l'on pense...

    @ shaton: Efficace, oui! Courageux, je ne sais pas. J'avais un besoin intense de m'exprimer sur la chose, mais j'avais aussi peur de ne pas bien choisir mes mots...

    @ Milou: Merci pour ton commentaire...

    Ça s'est très bien passé avec l'orienteur, j'ai même parlé de toi! J'y retourne la semaine prochaine.

    @ Anik: Il me fera plaisir d'approfondir le sujet avec toi, as-tu besoin d'une conductrice pour un déplacement bientôt!?! Sinon, dans un mois... :-)

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  8. Ton billet me touche beaucoup. J'ai aussi entendu quelques phrases dures, dans mon enfance... "Tu n'es pas bonne" ou "tu es grosse" (la première venant de mon papa et l'autre, d'une copine d'école). Ça a marqué ma personnalité (toujours vouloir faire plus, me dévouer pour les autres, me faire "manger la laine sur le dos" et ma relation avec le sport et la nourriture). Pas facile de se défaire de ses fantômes...

    Je consulte aussi un orienteur. Changement de cap, réflexions sur ce que je veux faire dans la vie, sur ma personnalité... Tu me fais réfléchir encore, ce matin!

    Je te souhaite de pouvoir trouver ton chemin, ta voie. Celle que tu emprunteras pour toi et non pour faire mentir les phrases choc de ton enfance! Courage!

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  9. Je répéterais tout ce qui a été dit plus haut. Et j'ajouterais: Bravo d'avoir répondu du tac au tac à ta mère. C'est quelque chose que je n'arrive pas encore à faire et j'admire ça beaucoup.

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  10. Comme la vie estdrôle !!!Vendredi je me suis faite tirée au tarot (j'y crois qu'à moitié, mais bon...) bref, ma première question était de savoir comment je pouvais laissé aller les vieux démons. Selon les cartes j'ai tout en main pour le faire,donc il ne me reste qu'à les confronter et il faut que je le fasse, car je les utilise pour m'empêcher d'avancé. Bon dans un exemple que je pourrais te donner, je me trouve grosse, je ne le suis pas vraiment, je fais des diètes extrême et j'abuse côté sport quand je m'y mets, donc je laisse tout tomber et je tombe dans le chocolat et les ailes de poulet en blâmant mon père qui m'appellait la grosse. Bref, les cartes me disaient que oui j'ai souffert de la méchanceté de mon père, mais qu'en vérité aujourd'hui je l'ai dépassé et qu'il faut que j'arrête d'utiliser ces excuses. Ils me disaient que les démons qu'ils me restent, ben qu'il est plus que dû pour que je leur fasse face.

    Ma deuxième question était pour mon emploi. J'aime pas ma job. Je ne suis pas faite pour avoir une grande carrière, je veux juste un job dans laquelle je suis bonne et qui a une bonne ambiance. Je ne suis pas faite pour la consulation, milieu dans lequel il faut toujours en faire plus et en vouloir plus, mais d'un autre côté je me sens à l'aise dans certains élément de ma job. Des trucs administratifs, mais qui ne sont pas vraiment du secrétariat. Moi qui rêve de travailler au Musée de la civilisation, mais qui est prise à faire des tableaux excel au CSPQ. Bref, selon les cartes, j'ai tous les outils pour faire un bon choix, mais j'ai l'impression que je suis tout sujet bonne a... desservir les tables... et oui, chez moi c'est cette image qui revient. Je ne sais pas ce que je veux faire dans la vie. Je veux faire du service à la clientèle, de la résolution de problèmes, de la planification, du travail d'équipe et du brainstorming... mais c'est quoi cette job là !!!

    Hier j'étais dans un surprise party, en moyen les gens étaient directeurs de ci et VP de ça et moi j'étais là sans drive et en gros questionnement.J'en suis sortie tout juste bonne pour desservir les tables.

    La vie est drôlement faite, on a toutes les mêmes questionnements, les mêmes peurs, les mêmes rêves, mais on arrrive pas à mettre le doigt dessus. On se sous estime et on se valorise facilement, on ne voit pas nos forces,on ne se voit pas à notre juste valeur et c'est là le problème. On se défini par notre emploi, alors qu'il ne devrait que nous compléter. On ne se rend pas compte qu'on est la seul personne qui nous bloque nous-même. J'extrapole, c'est vrai, mais c'est drôle comment ton billet me rejoints... encore une fois... :o) bonne chance

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  11. Mamanbooh: Non non non ce n'est pas nunuche de ne pas savoir! Ça fait une occasion d'apprendre ;-)

    Un agrégateur de flux (si c'est le vrai nom), c'est quelque chose qui facilite beaucoup le suivi de nos blogues préférés!

    J'utilise www.bloglines.com. On s'inscrit et on entre l'adresse des blogues qui nous intéressent. La plupart des plateformes de blogue, comme Blogger, émettent un "signal RSS" (ne me demande pas de technicalités! en tout cas, le "flux" c'es tle flux de ces signaux) et Bloglines les reçoit et t'affiche les nouveaux messages (ou leurs premières lignes, selon ce que choisissent les auteurs du blogue, il y a une case pour ça dans les paramètres).

    Bref, au lieu de faire une tournée de 20 blogues chaque jour, je visite ce site et j'y lis les billets. Je vais voir le blogue original juste pour ajouter les commentaires ou si une photo sort mal... Ça me sauve bien des clics!

    Les billets "disparaissent" de l'agrégateur une fois lus, sauf si on coche la petite case pour les garder, ce qui me sert entre autres à n pas cherche trop longtemps les recettes que je veux essayer sur les blogues de cuisine...

    Voilà, ce n'Est pas si compliqué! :-)

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  12. Ton billet est vraiment touchant!

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  13. Moi qui me pensais si seule, pendant de si longues années, à porter mes secrets, mes complexes et mes peines, je réalise que nous sommes très nombreuses (et nombreux!)...

    Merci pour vos partages, j'aime quand vos enrichissez mes propos.

    Solidairement, un "presque" vendeuse de hot-dog!

    *En pensant, je ne sais jamais comment accorder hot-dos au pluriel? Pouvez-vous m'aider?

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